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Histoires, Contes, Légendes Voyages au cœur du pays des Viêts, du Nam Viêt au Viêtnam.
Il existe différentes versions sur l’origine de la tradition du gâteau de riz gluant et de sa présence incontournable lors de la célébration du Têt ou des autres fêtes traditionnelles. Histoires du Bánh Chưng et du Bánh Giầy (bánh dầy ou bánh dày)
Un roi Hùng Hồn Vương (la 6ème dynastie Hồng Bàng) avait 20 fils. Se sentant vieillir, le moment arriva de transmettre le trône. Quand il voulut choisir un successeur il se retrouva fort embarrassé. Lequel de ses enfants devait-il choisir ? Il fallait que le futur roi soit capable de régner avec justice et intelligence. Il décida donc de les convoquer et leurs confia une mission.
Le nouvel an approchait, et le roi demanda à ses enfants de lui ramener les plats les plus succulents et les plus exotiques qu’ils pouvaient trouver. Celui qui réussira à se démarquer des autres sera mon successeur et montera sur le trône.
Les princes se mirent donc en route, avec leurs conseillers et leurs serviteurs, tous accompagné d’une escorte digne de leur rang. Mais le 18ème fils, Lang Liêu (ou Tiết Liêu), orphelin de mère, celle-ci étant décédée à sa naissance, ne possédait aucune fortune, et donc ni conseillers ou serviteurs. Il ne convoitait pas la couronne, il ne s’en sentait pas digne, mais il voulait faire plaisir et répondre au vœu de son père. Il ne possédait ni monture, ni la moindre once d’or lui permettant de voyager et se demandait comment il allait pouvoir faire.
Les jours passaient et Lang Liêu perdait de plus en plus l’espoir d’honorer la demande de son père, c’est alors qu’une nuit un génie lui est apparu en rêve. Il lui tint ce discours : « Je connais ta solitude et le poids de la peine qui pèse sur ton cœur. Et puisqu’au plus profond de toi, tu ne désires ni gloire, ni couronne, mais simplement exaucer le souhait de ton père, je vais t’aider. Pourquoi parcourir le monde à la recherche de mets plus extraordinaires les uns que les autres alors qu’ici se trouve le plus précieux de tous, le riz que cultive et qui nourrit le peuple depuis des temps immémoriaux. Prends du riz gluant, lave-le à l’eau clair et cuis-le à la vapeur. Quand se sera fait, partage le pour en faire deux gâteaux. Le premier sera rond, en hommage à la voute céleste, il rendra grâce aux bienfaits que le Ciel a accordé aux hommes. Le second sera carré, représentera la terre toutes les espèces. Le premier sera fait uniquement de riz gluant bien cuit et bien écrasé, le second sera farci de haricot vert et de viande de porc haché sans oublier l’oignon et le saindoux, un équilibre de gras et de maigre. Enveloppe-les dans des feuilles de bananier bien verte maintenues par de jeune pousse de bambou et fais-les cuire à l’étuvée un jour et une nuit ».
A son réveil, Lang Liêu se rappelait le rêve dans tous ses détails. Il était perplexe et alla tout raconter à sa vieille nourrice qui lui répondit simplement : « C’est la voix du Ciel, tu dois lui obéir ». Lang Liêu, encouragé par ces paroles se mit aussitôt à l’ouvrage car c’était précisément le dernier jour du délai accordé par le roi.
Au matin, les Princes revenaient de tous les coins, les serviteurs portant des plateaux d’argent chargés de mets inconnus, de fruits exotiques, qui remplissaient le palais tout entier d’odeurs suaves et alléchantes. Lang Liêu restait en arrière avec ses deux malheureux petits gâteaux, personne ne faisait attention à lui. Le roi et ses conseillers commencèrent à gouter les plats les uns après les autres, et plus ils goutaient, plus la perplexité s’installait en eux, car le choix devenait de plus en plus difficile. Bon dernier, Lang Liêu offrit ses gâteaux à son père. Le roi avait toujours eu une attention particulière pour Lang Liêu, car bien que pauvre et orphelin, celui-ci n’était jamais venu pleurer sur son sort et avait toujours agit en homme de bien malgré sa pauvreté, faisant toujours honneur à son titre. Le roi pris une bouchée et aussitôt une saveur exquise envouta son palais, tandis que ses yeux contemplaient avec ravissement la forme des gâteaux car il avait bien sûr, reconnu les formes du Ciel et de la Terre.
Alors il s’exprima : « Mes chers fils, vous avez ravi nos papilles de mille et un délices. Vous nous avez ramené des mets délicieux, mais pouvez-vous nous dire comment vous les préparerez lorsque vous aurez épuisé les légumes les épices, les fruits, les poissons rares que l’on n trouve pas chez nous. Les gâteaux de riz de Lang Liêu ne sont pas seulement exquis, mais ils sont faits de riz, de haricots, de viandes de porc, d’ingrédients que l’on trouve et que l’on trouvera toujours à foison dans notre pays. Et ne pensant pas uniquement au ventre, la forme de ses gâteaux nous rappelle la gratitude que nous devons envers le Ciel et la Terre ».
Le discours terminé, Lang Liêu s’inclina et remercia son père. Il lui expliqua alors qu’il ne méritait pas de telles paroles et lui raconta son rêve. Et tout à sa surprise, pensant que cette révélation renforcerait le sentiment qu’il n’était pas digne du trône, le roi lui répondit : « Ce rêve est la preuve de la volonté du Ciel, je sais à présent qu’il t’assistera dans ta tâche ».
Avant de faire monter Lang Liêu sur le trône et le nommer le nouveau roi Hùng Hồn Vương, le roi ordonna de faire connaitre les recettes de ces gâteaux à travers tout le pays. Le gâteau rond prit devint le bánh dày, le carré le Bánh Chưng. Depuis, dans tout le Viêt Nam, on les mange lors des grandes fêtes traditionnelles, surtout à la fête du Têt, le nouvel an lunaire.
Cette seconde version commence ainsi ; Le fils du premier roi du Văn Lang qui régnait sous le nom de Hùng Vương avait eu trois épouses. Il s’agirait donc du fils de Hùng Lân et donc de la 3ème dynastie. En effet, Hùng Lân est le premier roi Hùng du Văn Lang, mais les dynasties des rois Hùng commence réellement avec Kinh Dương Vương qui fonde le premier état Vietnamien et la dynastie Hồng Bàng plus connue comme la dynastie Lac.
Le fils du premier roi du Văn Lang qui régnait sous le nom de Hùng Vương avait eu trois épouses, chacune d’elle lui avait donné un fils. Le fils de la première, Long, épousa Kim, orgueilleuse et jalouse. Le fils de la seconde, Hồ, épousa Ngọc, méchante et acariâtre envers son mari. Le 3ème fils, Lang Liêu, était orphelin et vivait avec sa grand-mère maternelle et s’occupait des travaux des champs et aimait pécher à ses heures de loisirs. La grand-mère l’avait marié à Xuân, une fille du village, sage et laborieuse. Le couple menait une vie modeste mais heureuse.
Un jour, ils ont été convoqués par le roi et durent vendre leurs deux buffles pour organiser leur voyage. Arrivés au palais, ils virent les frères ainés et leurs épouses vêtus d’habits somptueux et parés de bijoux resplendissants. Lang Liêu et Xuân se sentirent gênés et les frères et belles-sœurs ne se génèrent pas pour leurs faire remarquer leur simple apparence, leur reprochant de se présenter ainsi au roi.
Cependant le roi, lui, se montra affectueux et aimant, malgré leur condition de vie, Lang Liêu et Xuân ne se plaignaient jamais et n’étaient jamais venus réclamer une aide quelconque auprès du roi, se suffisant de la vie simple qu’ils menaient. La raison de la convocation était que le roi, après plus de 50 ans de règne, accablé par la vieillesse, voulait céder le trône à l’un de ses enfants, mais il ne savait comment faire le bon choix. Il leur demanda alors que chacun lui prépare un plat, et celui des trois qui aura présenté le plat le plus savoureux obtiendra le titre de roi. Les épouses des deux ainés, confiantes en leur talent culinaire avaient déjà en tête de nombreux et savoureux plats exotiques. Elles rivalisaient d’idées pour faire gagner le trône à leur mari. Mais Lang Liêu et Xuân étaient très inquiets car ils étaient pauvres et ne pouvaient acquérir de mets aussi succulents que ceux des frères.
Une nuit, Lang Liêu vie sa mère lui apparaitre dans un songe. Elle lui dit qu’il serait l’élu du trône. Pour ça, il lui suffisait de préparer deux gâteaux de riz gluant, l’un en forme de carré, le bánh chưng, farci avec de la viande, des fèves et de la graisse, pour symboliser le cœur, mais aussi la Terre, car à l’époque on la croyait plate et carrée. Le second serait de forme ronde sans garniture, il représenterait le Ciel qui était rond. Lang Liêu se réveilla et raconta le rêve à sa femme. Le couple décida de suivre les conseils et confectionnèrent les gâteaux.
Au jour fixé, les épouses de Kim et Ngọc offrir des plats copieux et couteux au roi. Il les apprécia énormément, leurs goûts et leurs saveurs étaient exceptionnels, mais pour autant, il n’y avait rien d’extraordinaire, il avait souvent eu l’occasion de déguster de tels plats. Quant aux gâteaux apportés par Lang Liêu et Xuân, il remarqua tout de suite que leurs formes simples révélaient en fait une signification importante, leurs parfums étaient délicats et la douceur de leurs goûts une caresse pour le palais. Le roi n’avait plus d’hésitation, il savait que Lang Liêu détenait le cœur nécessaire pour gouverner le pays et la sagesse de se souvenir du mérite des parents.
Le roi combla Lang Liêu de louange et fit aussitôt de lui son successeur. Prouvant, une nouvelle fois sa grande générosité, il fit élever ses frères au titre de vicomtes. Depuis ce jour, Lang Liêu confectionna chaque année pour la fête du Têt ces deux gâteaux de riz qu’il disposait sur l’autel de ses parents. Tous les habitants du pays commencèrent à suivre cette habitude qui devint au fil du temps une coutume et le Bánh Chưng une friandise traditionnelle des Vietnamiens pour la fête du Têt.
Comme décrit dans la première version de cette légende, le Bánh Chưng est un gâteau de riz de forme carré, farci de viande de porc et de haricot jaune mungo. La recette peut variée selon les régions du Viêt-Nam. Plus ou moins maigre ou gras, plutôt sucré ou salé. Sa forme carré et aplati représente la terre que l’on croyait à l’époque plate et carré, sa garniture était le symbole de la terre nourricière. Le Banh Day est un gâteau de riz plus simple. La préparation du riz et la cuisson du gâteau est la même que pour le Bánh Chưng, mais il reste nature, sans garniture ni aromatisation autre que celle des cuissons. Sa forme ronde représente le ciel, la rondeur de la voute céleste, mais aussi la fécondité.
Le Bánh Chưng est aussi un symbole du Âm Dương Đạo et des cinq éléments, car on retrouve dans sa confection et la disposition de ses ingrédients le cycle des cinq éléments. Au centre se trouve la viande et sa couleur rouge symbole du feu, entouré de la pâte des haricot mungo et la couleur jaune, symbole de la terre. Le tout est enveloppé du riz gluant, sa couleur blanche est associée au métal, ce riz qui a été cuit dans l’eau. Et pour finir la feuille de bananier qui symbolise, par sa couleur et son origine, le bois
La préparation du Bánh Chưng peux varier du nord au sud du Viêt-Nam.
Vous pouvez retrouver un excellent article sur la préparation du Bánh Chưng et toutes ses variantes régionales sur le site culinaire de Miss Tâm : misstamkitchnette
1 kg de riz gluant
sel
poivre noir
500 g de haricots jaunes mungo
200 g de poitrine de porc, coupée en gros morceaux
1/2 cuillère à soupe de sucre
1 louche de nuoc mam
4 feuilles de bananier
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Su tich Bánh Chưng Bánh Giầy Le gâteau de riz gluant Version n°1 Version n°2
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